Les baboutés et vútè qui sont-ils ?

Les Vúté sont parmi les premiers autochtones du Cameroun. Arrivés d’Égypte, descendants de la garde de pharaon, ils ont conquis beaucoup d’espace.

Livre d'Alexandre Nodjalle

Dans les livres d’histoires on parle des peuples des guerriers. Ils détiennent la plus grande parcelle de terre actuellement au Cameroun après les Nordistes. Très dignes, ils ont le sentiment de l’honneur. Ils vivent en communauté, de la chasse, de l’agriculture et de la pêche. Malgré le cacao qu’ils cultivent en longueur d’année. Ils ne sont pas très riches matériellement.

Pour voir les Baboutés, il faut voyager le long de Ntui à Tibati, environ 350 km d’espace qu’ils occupent, ils sont nombreux à Nanga Eboko, et à Mbandjock où la plupart travaillent à la Camsuco ou Socucam. Ils se distinguent les uns des autres par leur habillement qui sont souvent des boubous, leur mode d’habitation, généralement, n’est pas compliquée, ils aiment les maisons en terre battue. Tous partagent une culture très similaire avec les Etong et les Nordistes. La nature tient une place prépondérante dans l’identité, la culture et la survie des Baboutés. Les femmes baboutés appartiennent d'abord au frère babouté, elles sont très attachées à leur langue et manifestent une légèreté quand elle rencontre ce dernier. La domination des nouveaux arrivants autour d’eux a amorcé le déclin culturel et les a presque marginalisés, notamment les Etongs. Ce qui est d’ailleurs normal parce que la nature a horreur du vide. Dans les domaines culturels, économiques et éducatifs, l’identité la culture du cacao est mise en avant. La forêt prend une place toute particulière dans ce nouvel équilibre. Des forêts vierges. De nombreuses tribus vivent autour d’eux comme les Sanaga, les Tikars avec qui ils ont signé des pactes de paix. Les Baveks, les Midjanti. Les Sereres, les Yassem, les Bafias, les Baloms. Leur mode de vie ancestrale s’effleure avec les impératifs de la vie moderne. Ils ne sont pas trop aventuriers, les Baboutés aiment rentrer chez eux à la fin de leur vie où ils espèrent retrouver l’âme de ses ancêtres. Beaucoup de secrets parce qu’ils sont essentiellement animistes. Ils résolvent tout chez les féticheurs qu’on trouve au moins un dans chaque quartier du village. Belle nature, la simplicité des gens les sourires ouverts. Ils ont la fierté, leur premier atout. Ce n’est pas la richesse qui les rend heureux, mais le fait d’être avec les gens qu’ils aiment est une grande leçon de vie.