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La Communauté Économique et Monétaire de L’Afrique Centrale : CEMAC


Depuis Mars 1994, une lueur d’espoir a brillé sur l’accomplissement des atteintes de l’objectif de cette institution ; « espace économique intégré, émergent où règnent la sécurité, la solidarité et la bonne gouvernance » à l’horizon 2025 !

On se trouve à quelques jours de cette date ; aujourd’hui encore, notre pays le Cameroun reçoit le 15e sommet ordinaire de cette institution à Yaoundé. L’on est en droit de se poser la question sur la pertinence des sujets abordés par les Chefs d’États lors de ce sommet ?

Osons tout de même leur faire part de nos attentes concernant plusieurs points à résoudre au sortir de cette rencontre emblématique :

  • financement budgétaire : contrariété de l’accès de cette institution aux marchés internationaux du fait de la persistance des taux d’intérêt élevés ; la rigueur budgétaire nous semble inévitable ;

  • Environnement international extrêmement volatile : les organes techniques spécialisés sous régionaux ( BEAC, COBAC) doivent fournir un briefing d’urgence aux Chefs d’Etats et médias sur les implications potentielles des crises bancaires actuelles sur la CEMAC ;

  • Au-delà des chiffres de profit réalisé par la BEAC, l’urgence est la soutenabilité des équilibres extérieurs : les risques de récession internationale et de resserrement des conditions financières pèsent sur l’accumulation des réserves de la BEAC ;

  • La RCA devra clarifier sa position face aux textes de l’union avec la question de cryptomonnaie comme cours légal sur son territoire. Il faudrait également une clarification du niveau de tolérance de la CEMAC face aux perturbations géostratégiques de ce pays ;

  • Une réforme réelle du FCFA : pour manque de préparation et de réflexion approfondies et de non consultation des experts en macroéconomie sur la question ;

  • Mesures politiques : les décisions les plus commentées seront certainement celles liées au renouvellement des postes de responsabilité dans les institutions alors que l’urgence se trouve ailleurs ;

  • l’absorption du surplus fulgurant de main – d’œuvre jeune afin que l’architecture sous-régionale favorise les pôles de compétitivité et de mobilité fluide des facteurs économiques.

L’on craint bien le fait que le cahier de charge des futurs nominés intéresse comme d’habitude les protagonistes eux-mêmes et les médias au lieu de se pencher sur la question essentielle : faire de la CEMAC une institution alternative et ambitieuse afin de faire face aux chocs multiformes qui lorgnent notre sous-région…

( Inspiré d’un tweet de Christian EBEKE )



Par Hildegarde MIGUÉ

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